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Fondation

Cette fondation doit avoir lieu tant pendant sa vie qu'après sa mort, à perpétuité. Elle la désire à la gloire de Dieu, pour le salut de son âme, de celle de son feu mari, de leurs défunts pères et mères, frères et sœurs.

A cet effet elle a par le présent fondé une messe de Requiem à être dite à basse voix tous les vendredis de chaque semaine, à perpétuité à neuf heure du matin, à commencer le vendredi d'avril prochain, par messieurs les prêtres de Stival alternativement, au maître autel de l'église de Saint Pierre du dit Stival, sous le bon plaisir et moyennant le consentement de Monseigneur l'Evêque de Vannes.

Pour cette messe Jeanne LECLERC a de ce jour et à jamais affecté et hypothéqué le sommaire de trente livres de rente annuelle et perpétuelle sur un pré lui appartenant situé à Outre l'Eau, faubourg de la ville de Pontivy, le dit pré nommé le pré Ponlorino contenant deux journaux. Pour le payement et jusqu'à la concurrence de la somme de trente livres de rente annuelle, elle a affecté et hypothéqué la totalité du fond de la dite pièce de terre pour le service de la dite messe et s'oblige de payer pendant sa vie la dite somme de 30 livres à la fin de chaque année à Messieurs les prêtres de Stival. Et après sa mort, ses héritiers seront tenus de continuer de payer la dite rente.
Le 27 mars 1736, Jeanne LECLERC, veuve de 66 ans,  fait venir chez elle au bourg de Stival Maître Jan LE JALLE notaire de la cour et juridiction de Pontivy demeurant à Noyal. Il est environ dix heures du matin. Elle le charge de rapporter l'acte de fondation résumé ci-dessous.
Registre des insinuations ecclésiastiques  cote 42G13